Pantheon de Paris


Ajouté le 10 Août 2007 à 11h57.

Catégorie : Monuments | Vu 549 fois.


Pantheon de Paris
Le monument Pantheon de Paris.


Pantheon de Paris 3D texturé
Le monument Pantheon de Paris en modèle 3D.


Coordonné GPS de Pantheon de Paris : 48°50'46.35" N 2°20'45.98" E
Fichier .kmz (à ouvrir avec Google Earth) : pantheon-de-paris
Pays, ville : France, Paris

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Résumé : Le Panthéon est un monument situé sur la montagne Sainte-Geneviève, dans le Ve arrondissement de Paris, au cœur du quartier latin. Il est entouré notamment par l'église Saint-Étienne-du-Mont, la bibliothèque Sainte-Geneviève, l'université de Paris I (Panthéon-Sorbonne), l'université de Paris II (Panthéon-Assas), la mairie du Ve arrondissement et le lycée Henri-IV. La rue Soufflot lui dessine une perspective à partir du jardin du Luxembourg. Construit à l'origine comme une église pour abriter la châsse de sainte Geneviève, ce monument a maintenant vocation à accueillir les cendres de grands personnages ayant marqué l'histoire de France. Ses différentes destinations successives, sa décoration, les inscriptions et les symboles qui y figurent, permettent de parcourir la construction — lente et contrastée — de la nation française.

Le Panthéon est un bâtiment long de 110 mètres et large de 84 mètres. La façade principale est décorée d’un portique aux colonnes corinthiennes, surmonté d’un fronton triangulaire réalisé par David d'Angers. L'édifice, en forme de croix grecque, est couronné par un dôme haut de 83 mètres, coiffé d’un lanterneau. L’intérieur est décoré par des peintres académiques comme Puvis de Chavannes, Antoine Gros ou Cabanel.

Le projet architectural de Soufflot est une église à dôme, en forme de croix grecque, c'est-à-dire avec quatre branches courtes, égales en longueur et en largeur. Pour le réaliser, il emprunte à différents styles architecturaux, ce qui fera écrire à Maximilien Brébion : « Le principal objet de M. Soufflot en bâtissant son église a été de réunir sous une des plus belles formes la légèreté de la construction des édifices gothiques avec la magnificence de l'architecture grecque. »

Soufflot a composé son église en puisant dans différents registres :

* gothique : par la structure, constituée d'une nef voûtée, contrebutée par des arcs-boutant au-dessus des bas-côtés,
* byzantin : avec l'usage des coupoles en couvrement,
* classique : la coupole à tambour, avec son péristyle extérieur, est une référence au tempietto de Bramante,
* mais surtout antique : péristyle à six colonnes à entrecolonnement régulier et à fronton triangulaire (unique à l'époque), colonnes corinthiennes portant un entablement — alors que l'usage à l'époque était les piliers carrés portant des arcades (cf. l'église Saint-Sulpice).

En raison de ce mélange des références, l'église Sainte-Geneviève sera considérée par Pierre Lavedan et Louis Hautecœur comme le premier édifice éclectique.[3] Il est cependant généralement classé comme néoclassique, d'abord pour sa période de construction, et par le vocabulaire de l'architecture classique (colonnes, entablement, fronton, etc.) utilisé dans une volonté de retour à la simplicité antique en réaction au style baroque de la période précédente (la façade ne comporte qu'un seul ordre comme les temples grecs, et non des ordres superposés comme Saint-Louis des Invalides, les colonnes du péristyle d'entrée ont un entrecolonnement régulier comme les temples antiques, alors que l'usage classique était d'écarter plus les colonnes centrales, le même ordre corinthien sert à l'intérieur et à l'extérieur, etc.)[4]

D'un point de vue structurel, les quatre nefs servent à contrebuter les poussées latérales du dôme. Cependant, le recours à l'armature de la pierre est nécessaire, compte tenu des poussées à contenir. Le portail contient une structure métallique invisible. Il s'agit véritablement de pierre armée et non pas simplement chaînée comme il était souvent pratiqué à l'époque, la disposition des armatures étant déjà celle d'une poutre en béton armé.[5] Cependant cette technique de construction nécessite un entretien régulier, pour éviter que l'humidité n'entre dans la maçonnerie et ne fasse rouiller le fer des armatures qui risquent à leur tour de faire éclater la pierre.

Dès 1764, ce projet audacieux est l'objet de protestations de la part du clergé catholique qui s'élève contre la construction d'une église dont le plan au sol ne serait pas celui d'une croix latine. Soufflot doit donc revoir son plan. Il allonge d'une travée le bras du chœur (branche est), ce qui permet de créer une abside flanquée de deux tours abritant des chapelles au rez-de-chaussée et des clochers en élévation. À l'opposé, il allonge également le bras de la branche ouest en la dotant, à la manière des temples grecs de l'Antiquité, d'une sorte de pronaos, c'est-à-dire d'un portique qui précède le sanctuaire.

La croix actuelle qui surmonte le Panthéon a une longue histoire :
En 1790, lors de l'achèvement du dôme par Jean-Baptiste Rondelet, architecte chargé de finir le monument après la disparition de Jacques-Germain Soufflot, une croix provisoire est placée au sommet du dôme en attendant la statue de Geneviève qui doit surmonter l'édifice.

En 1791, l'Assemblée constituante décide de transformer l'église Sainte-Geneviève en mausolée pour accueillir les cendres de Mirabeau. L’architecte Quatremère de Quincy fait donc remplacer la croix par La Renommée, une statue de Claude Dejoux, de neuf mètres de hauteur, représentant une femme embouchant une trompette19.

Le 20 février 1806, Napoléon rend l'édifice à sa destination première, mais laisse la statue au sommet du dôme.

Le 3 janvier 1822, l'église est enfin inaugurée. On place au sommet une croix en bronze doré.

Le 26 août 1830, Louis Philippe retransforme le bâtiment en panthéon. On enlève la croix et on la remplace par un drapeau.

Le 6 décembre 1851, par un décret du prince président Louis-Napoléon Bonaparte, le Panthéon est rendu au culte catholique et on replace une croix dorée sur le dôme.
Le dôme du Panthéon en 2005
Le dôme du Panthéon en 2005

Le 2 avril 1871, les Communards scient les petites branches de la croix et placent au sommet un drapeau rouge.
« Les canons de la place du Panthéon saluaient le drapeau qui venait remplacer la croix par laquelle le catholicisme impérial avait marqué sa prise de possession de l’édifice.
La Commune reprenait au clergé ce que le clergé avait usurpé. Le drapeau était rouge. Nous ne sommes pas de ceux que le rouge effarouche.
Ce n’est pas une couleur nouvelle pour nous. Pendant tout l’exil, le drapeau rouge a été le drapeau de la République proscrite ; et nous trouvons tout simple que la République rentre en France avec son drapeau.[…]
Le drapeau tricolore, qui a été celui de la première République, a eu, certes, ses jours glorieux ; mais l’empire l’a traîné dans la boue de Sedan, et ce n’est pas nous qui l’y ramasserons. » (Auguste Vacquerie, Le Rappel, 29 mars 1871)

En juillet 1873, une croix en pierre est remise, haute de 4 mètres et pesant 1500 kg avec son socle et sa boule. Pour le transfert des cendres de Victor Hugo, la IIIe république redonne à l'édifice le statut de Panthéon mais elle n'a pas jugé nécessaire de supprimer la croix.

Plus tard, dans le doute que la protection de la croix ne soit pas suffisante, on la surmonte d'un paratonnerre.

* Pour tracer les les fuseaux verticaux contenant les caissons du dôme, Rondelet s'est servi d'une méthode simple. Accrochant un fil à plomb au sommet, il se servit de l'ombre portée directement sur la voûte déjà réalisée pour les matérialiser.

* Petite histoire de la peinture ornant le dôme de la coupole.

Cette peinture est commandée par Napoléon au peintre Gros en 1811. Mais les revirements de l'Histoire en décideront autrement. Voici ce que l'on peut lire dans la "Nouvelle biographie générale, des temps les plus reculés jusqu’à nos jours", parue en 1858 :
« Napoléon le chargea (Gros, NDLR) d'exécuter sur la surface intérieure du dôme du Panthéon, dans des proportions de quatre mètres, Clovis, Charlemagne, saint Louis, et lui-même, le fondateur de la nouvelle dynastie. Gros devait terminer le tout en deux ans, pour la somme de 36 000 francs, lorsque survint la funeste retraite de Russie, puis la campagne de France, enfin le retour des Bourbons : la coupole subit les conséquences de ces événements. Le 10 août 11814, le ministre de la maison du roi fit écrire à Gros de placer Louis XVIII à la place de Napoléon, et on porta à 50 000 francs, la somme de 36 000 francs primitivement allouée. Le 31 mars 1815, nouvelle lettre ministérielle enjoignant à l'artiste de représenter Napoléon comme il l'avait commencé ; le prix de 50 000 francs était maintenu. Enfin le 16 mai de la même anné, après les Cent Jours, un troisième contre-ordre l'obligeait de placer de nouveau Louis XVIII à la place de Napoléon empereur. »

* Dans les mémoires du général Soult on peut lire l'anecdote suivante :

« [Au bivouac] ... les soldats se dispersaient dans les environs pour aller déterrer des pommes de terre. Un champ était bientôt récolté, et le repas était bientôt préparé au feu du bivouac. Le silence durait tant que durait cette importante occupation ; mais elle ne durait pas longtemps et les provisions étaient épuisées avant que la faim ne fût apaisée. L'inépuisable gaieté du soldat français revenait alors. Ne doutant de rien, parlant de tout, lançant des saillies originales et souvent même instructives, tel est le soldat français. Un soir, on parlait politique et des nouvelles de Paris ; le propos était tombé sur les grands hommes qu'on avait fait entrer au Panthéon ou qu'on en avait successivement fait sortir, suivant l’esprit du jour et l’influence du parti régnant.
- Qui va-t-on mettre aujourd’hui, demanda quelqu'un ?
- Parbleu, répondit son voisin, une pomme de terre.
et tout le monde d’applaudir cette saillie, qui avait plus de portée que l'intention de son auteur n'avait probablement voulu lui donner. »

* On cite cette phrase de Louis XVIII à qui on proposait de retirer Voltaire du Panthéon, rendu au culte catholique sous son règne : Laissez-le, il est bien assez puni d'avoir à entendre la messe tous les jours.

Les bâtiments donnent parfois lieu à la création de légendes, comme celle du fantôme de l'Opéra.

* Pour le Panthéon, on raconte que, menacé par l'humidité du sol, l'édifice aurait été sauvé par l'ingéniosité d'un architecte qui aurait eu l'idée de soulever le bâtiment pour injecter dessous du plomb fondu. Sa méthode ? Il aurait pratiqué à intervalles réguliers des trous du diamètre d'une barre à mine tout autour de la base de l'édifice, bourré ces trous de sciure de bois et arrosé copieusement le tout. Le bois mouillé aurait alors, en gonflant, soulevé le bâtiment de quelques millimètres, suffisamment pour y couler du plomb en fusion. En séchant, la sciure aurait alors redéposé le Panthéon en douceur sur sa base.... Lire la suite (wikipedia)




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