Monte Alban


Ajouté le 18 Mai 2007 à 14h30.

Catégorie : Monuments | Vu 447 fois.


Monte Alban
Le monument Monte Alban.

Coordonné GPS de Monte Alban : 17°02'40.21" N 96°46'03.43" W
Fichier .kmz (à ouvrir avec Google Earth) : monte-alban
Pays, ville : Mexique, Xoxocotlan

D'autres repères de la catégorie Monuments :

World Trade CenterSacré-coeurCité des Arts et des Sciences de ValenciaAtomium
En savoir plus, recherchez Monte Alban sur : Google et Google Image

Résumé : Monte Albán est un important site archéologique qui a connu son apogée lors de la période zapotèque entre 200 et 600 après J-C. mais qui aurait été fondé par le peuple olmèque. Il est situé à 10 km de la ville d’Oaxaca (État d'Oaxaca) au Mexique.

L’emploi du mot « Monte », signifiant Mont ou Montagne, s’explique par le fait que cette cité est construite sur une surface artificiellement arasée au sommet d'une montagne surplombant de 400 mètres le niveau de la vallée (en réalité à 1941 m d’altitude).

Monte Albán fût la cité la plus importante de la culture zapotèque. L’emplacement principal se trouve distribué au sommet de trois massifs montagneux appelés Monte Albán, El Gallo et Bonete (ce dernier est aussi appelé Atzompa). Les archéologues distinguent trois périodes dans l’évolution du site.

Période I (500 – 200 Avant J-C.) Les traces humaines les plus anciennes qui ont été enregistrées dans cette zone datent de 500 avant J-C. Pendant cette période l’occupation se limite à certains endroits de la montagne présentant des aspects favorables (terres fertiles, sources, zones de cueillettes et de chasse…).

Les premières maisons de ces peuples étaient construites en matériaux périssables faciles à se procurer (branches, paille, troncs…) mais rapidement ils commencèrent à utiliser la pierre, surtout pour les fondations des maisons. Puis apparurent les premières tombes faites de pierre et intégrées aux habitations.

Ces évolutions permirent un accroissement de la population. Les individus durent se réunir pour mener à bien le travail énorme que représente l’aménagement du sommet de la montagne et l’édification des constructions. Il existait certainement déjà une division sociale de la population, certains se spécialisant dans les activités artisanales. L’exécution de ces travaux publics nécessitait une sérieuse organisation du travail du groupe. Des dirigeants sont peu à peu apparus à la tête pour mener à bien les travaux. Par ailleurs, le besoin de matériaux, d’aliments et fournitures ont certainement permis la mise en place d’un système d’échanges et de production assez évolué.

A cette époque furent gravées un grand nombre de pierres connues comme les « danzantes », représentant des hommes nus, peut être des prisonniers morts sacrifiés, sans doute pour démontrer le pouvoir militaire que possédait ostensiblement la cité de Monte Albán. Certains experts pensent que ces pierres gravées représentent des personnes handicapées (autisme, trisomie…) car ils auraient été considérés comme des êtres magiques ou des chaman. Associés à ces gravures on trouve des glyphes et des dates, ce qui démontre l’usage du calendrier et de l’écriture par ces peuples dés cette époque et la volonté d’enregistrer certains évènements.

L’analyse des artefacts et des gravures de cette période permet de démontrer une forte influence de la culture olmèque. D’ailleurs l’ampleur même des travaux entrepris pour araser le sommet de cette montagne évoque une société unie par un désir de construire, à l’image du peuple olmèque.

Période II (100 Avant J-C. – 200 Après J-C.) Durant cette période le développement de Monte Albán s’accélère. De nouvelles structures sont construites et d’anciennes sont remodelées. Le bâtiment le plus représentatif est le monument J. Différentes gravures des « danzantes » sont réutilisées et intégrées dans de nouveaux bâtiments. Le style de la céramique de l’époque I se poursuit mais certains objets commencent à présenter des caractères marqués, comme les urnes funéraires. Les tombes de la période II suivent la conception de l’époque antérieure, mais s’y incorpore de nouveaux éléments comme les niches.

Période III (200 – 600 Après J-C.) La cité atteint son développement urbain et démographique maximal pendant cette période. On pense qu’il y avait prés de 40 000 habitants sur une superficie de 20 km². Les principaux édifices se développèrent en noyaux isolés et leur fonction essentielle fût le déroulement de cérémonies religieuses publiques ou privées. Les flancs des montagnes étaient aménagés d’un nombre important de terrasses où l’on trouve des maisons de pierre et des sépultures communes.

Durant cette étape, Monte Albán fût le centre urbain le plus important des vallées d’Oaxaca et fût l’axe majeur de l’activité de la région avec un rayonnement assez vaste. Le cœur de la cité est représenté par un immense espace appelé Gran Plaza, esplanade mesurant 300 m de long et 150 m de large et entourée de diverses structures où se trouvaient d’imposants bâtiments, comme ceux des plateformes Nord et Sud. Au milieu on observe un groupe de constructions alignées Nord-Sud.

Les énormes fondations étaient élevées de temples, des plateformes étagées furent construites, des palais résidentiels, des tombes élégantes de pierre, des système pour le contrôle et l’adduction d’eau et des structure pour le jeu de pelote et peut être des bâtiments destinés aux observations astronomiques.

Mais peu à peu la civilisation zapotèque perd de sa puissance. Au point que la cité de Monte Albán est abandonnée vers le milieu du VIIe siècle après J-C. pour des raisons encore controversées (épuisement des terres arables, déforestation excessive, invasions…).

Période Mixtèque Vers le XIIe siècle, par un curieux retournement de l'histoire, les Mixtèques s'empareront de la ville abandonnée de Monte Albán, d'où venaient une partie de leurs ancêtres, pour la faire revivre et y célébrer de nouveaux cultes. Ils y resteront jusqu’à l’arrivée des conquistadors espagnols au XVIe siècle.

Selon l’archéologue mexicain Alfonso Caso, pendant le XVIe siècle les terres purent appartenir à un soldat espagnol de nom de famille Montalbán et ainsi fût désigné ce site. D’autres pensent que ce nom fût attribué en raison de la similitude avec le Monte Albano de Rome. Des croyances populaires affirment que l’origine du nom viendrait de l’arbre Casahuate (Ipomée en arbre - Ipomoea arborescens) présent sur les flancs de la montagne et qui, durant la période sèche, se couvre de fleurs blanches, en découle le nom de Mont Albar (blanc) dérivé en Mont Albán. Le nom zapotèque est Danipaguache, ce qui signifie « montagne sacrée » et en mixtèque Yucucuy « Le Mont vert ».

On trouve très peu de données et descriptions précises du site durant la conquête espagnole et les trois siècles qui ont précédés sa redécouverte par les archéologues.

Cette redécouverte débuta en 1806, avec Guillermo Dupaix qui fît des observations et fouilles du site, il découvrit notamment quelques unes des célèbres « danzantes » dans le bâtiment L. En 1857 et 1882 l'explorateur et photographe français Désiré Charnay visita Monte Albán et rédigea une description du site. A. F. Bandelier le visita également et publia de nouvelles descriptions en 1881. En 1883 J.B. Carriedo, Murguía, Galindo et H. Bancroft firent des comptes-rendus et des plans du site. L’un des visiteurs qui contribua le plus à la renommée du site fut William Holmes qui, dans son travail intitulé « Archeological studies among ancient cities of México », publia un plan et une description de chaque structure de la Gran Plaza. Saville en 1899 démontra l’importance de Monte Alban et son lien avec les Zapotèques.

La première fouille archéologique officiellement appuyée par le gouvernement mexicain eut lieu en 1902 sous la direction de Leopoldo Batres. Ils découvrirent de nouveaux « danzantes » et mirent à jour les plateformes Nord et Sud.

Dix-huit ans d'importantes excavations commencèrent en 1931 sous la responsabilité de l’archéologue mexicain Alfonso Caso entouré de Jorge Costa, Martin Bazán, Eulalia Guzmán, Ignacio Bernal, Juan Valenzuela et María Lombardo. Ces travaux furent très prolifiques et utilisèrent pour la première fois les techniques de fouilles scientifiques. 172 tombes furent mises à jour, ainsi que la Gran Plaza, les bâtiments A et B, et le Patio Hundido. Malgré tous ces efforts et la poursuite actuelle des fouilles, on considère que la majeure partie du site n'a pas encore été fouillée.

Les contributions de plusieurs experts ont abordé différents thèmes comme l’étude des séquences de la céramique, des constructions, du style architectural, du contexte funéraire, de l’épigraphie, des sculptures et autres. On peut signaler les travaux de Ignacio Marquina, John Paddock, Marcus Winter, Joyce Marcus, Gordon Wittaker, García Moll et Patterson, Javier Urcid, Bernd Fahmel, Paul Gendrop, Horst Hartung et Mary Elizabeth Smith.

Monte Albán fut inscrit sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO le 11 décembre 1987. Le 7 décembre 1993, par décret présidentiel, le gouvernement mexicain le déclara zone de monuments archéologiques protégés en créant un parc de 2 078 ha.... Lire la suite (wikipedia)




Remonter en haut de la page




Contact - Plan du site
Site optimisé pour Mozilla Firefox v1.5 ou supérieur, résolution 1024x768.
Les marques citées et les logos appartiennent à leurs propriétaires respectifs.
Les images proviennent du logiciel Google Earth - Les textes proviennent du site Wikipedia.
Copyright © 2006 - Google Earth Fan (google.earth.fan.free.fr) - Tous droits réservés.


Add to netvibes Ajouter à Mon Yahoo! Add to Google