Mur de Berlin


Ajouté le 05 Décembre 2006 à 18h02.

Catégorie : Monuments | Vu 889 fois.


Mur de Berlin
Le monument Mur de Berlin.

Coordonné GPS de Mur de Berlin : 52°35'37.18" N 13°11'07.27" E
Fichier .kmz (à ouvrir avec Google Earth) : mur-de-berlin
Pays, ville : Allemagne, Berlin

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Résumé : Le mur de Berlin (en allemand Berliner Mauer) — également appelé tout simplement le Mur (vocable utilisé pour caractériser la frontière entre l'Europe de l'Ouest et l'Europe de l'Est entre 1947 et 1989) — fut érigé en plein Berlin à partir du 13 août 1961 et rendit la guerre froide concrète en isolant les trois secteurs occupés par les armées alliées depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale du reste de la ville et du Brandenburg (qui étaient soviétiques), séparant physiquement la ville en « Berlin-Est » et « Berlin-Ouest ». La République démocratique allemande tentait ainsi de mettre fin à l'exode croissant des Allemands de l'Est que la construction du rideau de fer aux frontières interallemandes n'avait fait que ralentir. L'affaiblissement de l'Union soviétique avec la politique de libéralisation conduite par Gorbatchev permit aux Allemands de l'Est, le 9 novembre 1989, d'abattre le « Mur de la honte » dans un élan de liberté qui a passionné le dit « Monde libre » tout entier.

Après la défaite de l'Allemagne à la Seconde Guerre mondiale en 1945, le pays est divisé en quatre zones d'occupation sous administration soviétique, américaine, britannique et française, conformément à l'accord conclu à la conférence de Yalta. Berlin, ex-capitale du Reich qui se retrouve totalement incluse dans la zone d'occupation des armées soviétiques, est divisée en quatre secteurs. Ce partage entre les vainqueurs laisse rapidement la place à un affrontement global : dès la fin des hostilités (8 mai 1945), la guerre froide démarre sur plusieurs fronts entre l'Est et l'Ouest. Berlin occupe alors une place centrale dans cet affrontement.

Ainsi, dès 1948, Staline décide de mettre en place le blocus de Berlin qui marque la première crise majeure avec les Alliés. Grâce à un pont aérien organisé par les États-Unis, Berlin Ouest survit au blocus.

L'année 1949 voit la création de la République fédérale d'Allemagne dans les zones britannique, américaine et française suivie de près par celle de la République démocratique allemande sous influence soviétique. La création de deux États consolide la division politique de Berlin. On commence alors des deux côtés à sécuriser et « étanchéifier » les frontières. Des douaniers et des soldats détachés à la surveillance frontalière patrouillent entre la RDA et la RFA ; de solides clôtures seront plus tard érigées du côté RDA.

Légalement, Berlin garde le statut de ville démilitarisée (en soldats allemands), partagée en quatre secteurs et indépendante des deux États allemands ; en réalité la portée pratique de cette indépendance est très limitée : le statut de Berlin-Ouest s'apparente à celui d'un Land, avec par exemple des représentants sans droit de vote au Bundestag ; Berlin-Est devient, en violation de son statut, capitale de la RDA.

Avec le durcissement de la guerre froide (embargo technologique des pays membres du CoCom contre le bloc de l'Est, tensions diplomatiques permanentes, manœuvres militaires), la RDA renforce la protection de ses frontières. La frontière entre les deux Allemagne devient une part de la frontière entre le COMECON et la Communauté économique européenne, entre l'OTAN et le pacte de Varsovie, bref entre deux blocs de conceptions politiques, idéologiques, économiques et culturelles opposées.

Depuis sa création en 1949, la RDA souffre d'un flot d'émigration croissant vers la RFA, particulièrement à Berlin où la frontière traversant la ville est difficilement contrôlable, contrairement aux zones rurales déjà très surveillées. 2,6 millions d'Allemands fuient la RDA par Berlin-Est entre 1949 et 1961 ; 47 433 pendant les deux premières semaines d'août 1961 riches en rumeurs. De plus, Berlin-Ouest joue le rôle de porte vers l'Ouest pour de nombreux Tchèques et Polonais. Comme l'émigration concerne particulièrement les jeunes actifs bien instruits, elle pose un problème majeur pour l'économie, voire pour l'existence même de la RDA. En outre, environ 50 000 Berlinois sont des travailleurs frontaliers, travaillant à Berlin-Ouest mais habitant à Berlin-Est ou dans sa banlieue, où le coût de la vie et de l'immobilier est plus favorable.

À partir du 4 août 1961 un décret oblige les travailleurs frontaliers à s'immatriculer comme tels, et à payer leurs loyers en Deutsche Mark (de la RFA). Avant même la construction du mur, la police de la RDA surveille intensivement aux points d'accès à Berlin-Ouest ceux qu'elle désigne comme « contrebandiers » ou « déserteurs de la République ». En effet, de nombreuses personnes habitant ou travaillant en RFA échangent à bon compte leurs marks Ouest contre des marks Est au marché noir et achètent à Berlin-Est les aliments et biens de consommation, contribuant ainsi à affaiblir l'économie planifiée de l'Allemagne de l'Est.

Un Mur doit ainsi servir à stopper définitivement ce que le langage populaire désigne alors comme le vote avec les pieds.

Le mur de Berlin tombe dans la nuit du jeudi 9 au vendredi 10 novembre 1989, après plus de 28 années d'existence. Cet événement, appelé dans l'histoire de l'Allemagne die Wende (« le virage »), est directement provoqué par des manifestations massives des habitants de Berlin-Est et une exigence affirmée de liberté de circulation dans toute la RDA, mais aussi par le flot croissant d'évasions, soit par les ambassades de plusieurs capitales de pays de l'Est (Varsovie et Prague notamment), soit par la frontière Hongrie / Autriche à Sopron sur le Lac de Neusiedl, ouverte peu avant.

Le déclic est une conférence de presse de Günter Schabowski, membre du bureau politique du SED, retransmise en direct par la télévision du centre de presse de Berlin-Est, à une heure de grande écoute. À 18 h 57, vers la fin de la conférence, Schabowski lit de manière plutôt détachée une décision du conseil des ministres sur une nouvelle réglementation des voyages, dont il s'avère plus tard qu'elle n'était pas encore définitivement approuvée, ou, selon d'autres sources, ne devait être communiquée à la presse qu'à partir de 4 heures le lendemain matin, le temps d'informer les organismes concernés :

Présents sur le podium à côté de Schabowski : les membres du comité central du SED Helga Labs, Gerhard Beil et Manfred Banaschak. Schabowski lit un projet de décision du conseil des ministres qu'on a placé devant lui. « Les voyages privés vers l'étranger peuvent être autorisés sans présentation de justificatifs — motif du voyage ou lien de famille. Les autorisations seront délivrées sans retard. Une circulaire en ce sens va être bientôt diffusée. Les départements de la police populaire responsables des visas et de l'enregistrement du domicile sont mandatés pour accorder sans délai des autorisations permanentes de voyage, sans que les conditions actuellement en vigueur n'aient à être remplies. Les voyages y compris à durée permanente peuvent se faire à tout poste frontière avec la RFA. »
Question d'un journaliste : « Quand ceci entre-t-il en vigueur ? »
Schabowski, feuilletant ses notes : « Autant que je sache — immédiatement. »
(Hans-Hermann Hertle, Katrin Elsner, Mein 9. November, éd. Nicolai, Berlin, 1999)... Lire la suite (wikipedia)




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