Opéra Garnier


Ajouté le 17 Juillet 2007 à 14h06.

Catégorie : Monuments | Vu 367 fois.


Opéra Garnier
Le monument Opéra Garnier.

Coordonné GPS de Opéra Garnier : 48°52'19.14" N 2°19'54.36" E
Fichier .kmz (à ouvrir avec Google Earth) : opera-garnier
Pays, ville : France, Paris

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Résumé : L’Opéra Garnier, ou Palais Garnier, est un des éléments structurants du IXe arrondissement de Paris et du paysage de la capitale française. Situé à l'extrémité de l'avenue de l'Opéra, près de la station de métro du même nom, l'édifice s'impose comme un monument particulièrement représentatif de l'architecture éclectique de la seconde moitié du XIXe siècle et s'inscrit dans la continuité des transformations de Paris menées à bien par Napoléon III et le préfet Haussmann.

Cette construction a longtemps été considérée comme l'« Opéra de Paris », mais depuis l'ouverture de l'Opéra Bastille en 1989, on la désigne par le seul nom de son auteur : Charles Garnier. Les deux sites sont aujourd'hui regroupés au sein de l'établissement public, industriel et commercial « Opéra national de Paris ».

Les travaux sont donc interrompus en raison du conflit avec l'Allemagne et ses alliés. Les bâtiments inachevés sont réquisitionnés pour y entreposer des vivres et de la paille pour les chevaux. La défaite de Sedan, en 1870, provoque la chute de l'Empire, l'occupation militaire de la capitale et conduit à l'épisode de la Commune de Paris de 1871. L'avènement du gouvernement provisoire de Thiers, puis de la IIIe République, ne change rien à la situation. Si, dans un premier temps, les difficultés économiques de la France ne permettent pas de poursuivre les dépenses somptuaires engagées pour le futur Opéra, c'est ensuite et surtout pour le symbole qu'il représente et l'embarras qu'il créé au sein des nouvelles élites que l'on hésite à prendre la décision d'achever la commande d'un régime discrédité. On ne sait que faire, sinon renvoyer Garnier et continuer à utiliser la salle de la rue Le Peletier.

Un événement inattendu survient le 28 octobre 1873 : l'incendie tragique et particulièrement meurtrier du vieil opéra. L'architecte est aussitôt rappelé pour reprendre et achever son chantier.

L'inauguration définitive a lieu le 5 janvier 1875 en présence du président de la République Mac-Mahon, du lord-maire de Londres, du bougmestre d'Amsterdam, de la famille royale d'Espagne et de près de deux-mille invités venus de l'Europe entière et d'ailleurs. Sont présentés des extraits des Huguenots de Giacomo Meyerbeer et de La Juive de Ludovic Halévy qui, contrairement à l'édifice, ne laissent pas un souvenir impérissable.
Cependant, certains spectateurs vont se réaliser que l'acoustique étant trop bonne, les livrets contiennent de nombreuses erreurs…

Charles Garnier aurait été invité (les sources divergent sur ce point). Il doit payer sa place dans une seconde loge. Cet incident, particulièrement regrettable et d'ailleurs raillé par la presse de l'époque - « une administration faisant payer à l’architecte le droit d’assister à l’inauguration de son propre monument ! » -, exprime un rejet des nouveaux gouvernants envers ceux qui, de près ou de loin, ont servi l'empereur déchu et l'habituelle ingratitude des puissants envers les artistes.

Napoléon III n'aura, quant à lui, jamais profité ni de l'Opéra ni de son avenue qu'il attendait avec tant d'impatience.

L'architecte surprend par la diversité des matériaux utilisés. Il use, en effet, d'une décoration éclectique, parfois chargée mais toujours fastueuse et élégante. À l'extérieur comme à l'intérieur, le jeu de la pierre calcaire aux nuances blondes, des marbres de couleur et les parties recouvertes d'or souligne la qualité du dessin et des proportions et offre à l’œil averti une profusion de détails architectoniques.
Pour expliquer ce choix d'une grande diversité chromatique, Garnier prétend qu'il veut aller à l'encontre de « la tristesse de l'urbanisme haussmannien ».

Moderniste, l'architecte utilise le fer en de nombreux endroits. Une partie des structures, tels certains piliers, de nombreux planchers et une majeure partie des charpentes, est ainsi composée de lames assemblées par rivetage, mode de construction en plein développement dans la seconde moitié du XIXe siècle. La salle de spectacle, contrairement à ce que laisse paraître son habillage, est à la base un volume constitué d'un assemblage métallique qui supporte les charges de ses différents niveaux.

Si Garnier reconnaît les possibilités nouvelles apportées par ce matériau, il n'en goûte cependant pas l'aspect et le cache soigneusement sous la pierre, le plâtre, le stuc et tout autre procédé de décoration appartenant à la tradition classique. Il ne se sert du métal que pour les aspects pratiques qu'il peut lui apporter : facilité et rapidité de mise en œuvre, légèreté.

Dans sa conception, l'architecte se montre prévoyant et va, par exemple, jusqu'à prévoir des passages qui permettront, quelques années plus tard, la pose de câblages et l'électrification intégrale du bâtiment.

La conception du grand foyer s'inspire des dispositions et de l'inspiration décorative des galeries des châteaux de la Renaissance française du XVIe siècle (château de Fontainebleau) et du siècle de Louis XIV (galerie d'Apollon au Louvre, galerie des Glaces à Versailles). Un savant jeu de miroirs et de baies ouvrants sur les rues et façades environnantes vient encore accentuer ses vastes dimensions. Cet endroit est pensé, à l'origine, comme un point de rencontre des spectateurs toutes catégories sociales confondues.

Comprenant cinq travées, le grand foyer est agrémenté de part et d'autre d'un salon. Du côté de l'avant foyer, trois larges ouvertures donnent accès aux circulations qui mènent aux galeries du grand escalier puis à la salle. Une grande baie donne accès de chaque petit salon octogonal à une rotonde : le « salon de la Lune », situé côté jardin, et le « salon du Soleil », côté cour. De part et d'autre de la porte axiale, de grands miroirs, d'une hauteur approchant les six mètres, montent à partir du parquet et des lambris. Sur l'autre face, cinq grandes portes-fenêtres en constituent les pendants et indiquent l'accès à la loggia.
Sur les murs, se trouvent vingt élégantes statues, allégories des « Qualités » indispensables aux artistes des arts lyrique et chorégraphique.

Un plafond à voussures, peint par Paul Baudry (La Roche-sur-Yon, 1828 - Paris 1886) figure les grandes étapes de l'histoire de la Musique, de la Comédie et de la Tragédie et décline plusieurs aspects de leur thématique propre.

La lyre forme, comme en de très nombreux endroits extérieurs et intérieurs de l'édifice dont la salle de spectacle, un élément décoratif de prédilection ponctuant, de manière presque systématique, différentes modénatures, chapiteaux, grilles de chauffage et même poignées de porte.

Jusqu'au XIXe siècle et comme le veut la tradition, les foyers des lieux de spectacle sont réservés à l'usage exclusif des représentants de la gent masculine. Les dames reçoivent pendant ce temps dans leur loge respective ; ceci, jusqu'au jour de l'inauguration du Palais Garnier où la reine d'Espagne désire admirer la galerie du grand foyer. Le tabou brisé, elle est aussitôt suivie de son entourage immédiat, puis des autres dames de la bonne société de l'époque qui ne souhaitent pas demeurer en reste.

À l'insu de Charles Garnier, ses collaborateurs demandent à plusieurs ouvriers de sculpter deux bustes dorés d'Apollon à son image. Ces deux œuvres figurent à hauteur du plafond. Une autre copie de la représentation en buste de l'architecte, sulptée par Carpeaux, trône au centre du grand foyer et à proximité d'une fenêtre donnant sur la perspective de l'avenue de l'Opéra.

En 1928, un regrettable incendie prive le grand foyer de ses rideaux et tentures de couleur or ; ceux-ci n'ont pu être rétablis qu'à l'occasion d'une restauration intégrale de la galerie, achevée en 2004.... Lire la suite (wikipedia)




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